Une soixantaine d'élus demandent à l'Etat de plancher sur la légalisation du cannabis. Alors que la crise sanitaire du Covid-19 est devenue aussi une crise économique, la légalisation pourrait rapporter plus de 2 milliards d'euros par an et générer des dizaines de milliers d'emplois.
Des élus demandent la légalisation du cannabis "après la crise du Covid-19" et ils veulent que ce soit fait rapidement. Ils exposent des arguments économiques intéressants pour les caisses de l'Etat, mais aussi sécuritaires et sociaux. La tribune a été publiée dans L'Obs et regroupe des élus de tous horizons politiques.
Après la crise du Covid-19, il faut légaliser le cannabis, vite
Emmenés par le député François-Michel Lambert, plus de 60 élus de tous bords, des médecins et des associations militantes appellent à légaliser le cannabis dans une tribune dans l’Obs. ...
Une forte création d'emplois
Pour eux, ce serait presque une aubaine pour l'Etat qui souffre financièrement de cette crise. La légalisation du cannabis pourrait générer selon les signataires de la tribune "entre 2 et 2,8 milliards d’euros" directement à destination du gouvernement. Alors que des commerces, restaurants, bars ou encore boîtes de nuit ont dû mettre la clef sous la porte à cause du confinement et des règles encore imposées aujourd'hui dans le cadre d'une sécurité sanitaire, plus de 450 000 emplois ont par conséquent été perdus au premier trimestre 2020 dans le secteur privé. La légalisation du cannabis permettrait la création de 30 000 à 80 000 emplois est-il exposé, "notamment dans le secteur agricole."
Moins d'heures consacrées au "simple usage" pour les forces de l'ordre
Les forces de l'ordre seraient aptes à se concentrer sur des dossiers plus importants s'ils n'avaient plus à se concentrer sur les "plus de 120 000 interpellations par an pour simple usage" nous explique-t-on. Ainsi, ce serait "plus d'un million d'heures de travail" en moins sur ce secteur. Encore une fois, la tribune démontre que cela générerait des économies puisque "le coût de répression par l'appareil policier et judiciaire est estimé entre 550 et 700 millions d'euros par an."
Bien sûr, l'argument de la protection des consommateurs de cannabis grâce à un produit dont on contrôle la qualité est mis en avant également, tout comme l'exemple d'autres Etats dans le monde. Les élus proposent de construire "une politique publique à la lumière de leurs forces et de leurs faiblesses." Ils sous-entendent que grâce à la légalisation appliquée dans différents pays, nous pouvons apprendre de leurs erreurs mais aussi de leurs réussite pour créer un modèle efficien
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