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France :Le Mans,le centre hospitalier choisi pour expérimenter le cannabis thérapeutique

Deux médecins référents (seulement) ont accepté de participer localement à ces essais pratiques pendant deux années (jusqu’en septembre 2023) : le docteur Nathalie Derouet, algologue – urgentiste, et Graziella Chantepie, médecin spécialisée dans les soins palliatifs et les soins supports en oncologie.


Comme tout médecin participant à l’expérimentation, elles ont toutes les deux suivi une brève formation de quelques heures, en e-learning.




21 patients concernés en Sarthe

Un total de 3 000 patients, triés sur le volet, dans toute la France, pourra se voir prescrire les nouveaux médicaments à base de cannabis médical.


En Sarthe, ils seront 21 - sauf changement – à bénéficier de ce protocole strictement encadré par l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM). Une sorte de « quota » ​étant attribué à chacun des médecins référents, selon leur domaine de spécialité et d’autres critères. En l’occurrence, au Mans, le Dr Derouet pourra suivre treize patients et le Dr Chantepie huit.


Les restrictions d’éligibilité sont drastiques. Toute contre-indication est rédhibitoire. Les patients s’engagent, entre autres, à ne pas conduire de véhicule pendant toute la durée du traitement​, note Graziella Chantepie.


Et oui, ça reste un stupéfiant ! relève Nathalie Derouet. ​C’est d’ailleurs aussi l’objectif de l’expérimentation : étudier la pertinence, les effets positifs de ces substances, mais aussi la sécurité des circuits de prescription, pour contrôler tout risque de trafic, d’abus…



Chaque patient devra être vu en consultation tous les mois, étaye Nathalie Derouet. ​Mais une fois le protocole lancé, nous comptons sur les médecins traitants pour assurer certaines consultations de routine. Sous réserve bien sûr qu’ils acceptent d’être formés.



« Faible efficacité démontrée »

L’usage du cannabis thérapeutique sera permis dans des cas très précis et limités : douleurs neuropathiques réfractaires aux traitements accessibles (brûlures, fourmillements, engourdissements…), certaines formes d’épilepsie sévères et résistantes aux médicaments, symptômes rebelles en oncologie et en soins palliatifs (douleurs, nausées, angoisses et autres symptômes).


Il faut bien comprendre que l’on aura recours au cannabis médical qu’en cas d’échec des traitements prescrits en priorité, souligne le Dr Chantepie. ​Ce n’est qu’une alternative pour soulager des patients. Car des médicaments vont bien marcher sur certaines personnes mais pas sur d’autres.

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