La tendance se développe un peu partout où le cannabis est autorisé. De nombreux petits acteurs des cosmétiques se ruent sur le créneau du cannabidiol (CBD). Une molécule non psychoactive du cannabis autour duquel règne un flou juridique.
"La tendance du CBD en Amérique du Nord, c'est énorme", constate Romain Lemeunier, responsable chez le géant suisse Givaudan. Un engouement auquel les fabricants historiques de cosmétiques ne participent pas, pour l'instant. "Chez Givaudan on n'en fait pas. Nous avons pris une position extrêmement précautionneuse en raison des incertitudes juridiques et réglementaires" sur cette substance, ajoute-t-il.
Pour ne pas être en reste, certains marques comme Kiehl's (L'Oréal), Origins (Estée Lauder) ou Murad (Unilever), lancent pourtant des gammes de produits de soins de la peau à base d'huile de chanvre, dont l'utilisation est elle autorisée. Il est toutefois "probable" que tous les grands groupes du secteur passeront dans les cinq prochaines années au CBD, une fois les réglementations clarifiées, prévoit Euromonitor.
Anti-oxydant, anti-inflammatoire et relaxant
Car ce cannabis light présenté par ce cabinet d'études comme "le nouveau super-héros des ingrédients de beauté" aurait des vertus anti-oxydantes, anti-inflammatoires et relaxantes.
En attendant, ce filon émergent dans la beauté est exploité par de nouveaux entrants, qui peuvent partir en croisade contre les contradictions entre la réglementation européenne et les positions plus strictes de certains Etats.
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