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WEEDYLAND TIMES

USA :Les banques américaines encore réticentes à s'ouvrir au secteur du cannabis

Le cannabis à usage médical est légal dans 33 Etats et à Washington. Onze Etats ainsi que la capitale américaine ont légalisé sa vente pour un usage récréatif.



Mais la loi fédérale considère toujours le cannabis comme une drogue dure, au même titre que la cocaïne, et les banques craignent des poursuites pour blanchiment d'argent si elles travaillent avec les professionnels de la marijuana.


La banque de Hope Wiseman est l'une des seules de l'Etat à l'accepter comme cliente. "On paye des frais énormes parce que notre secteur est très spécial", résume la jeune femme, qui a ouvert son commerce au printemps 2018.


Les transactions se font surtout en liquide et l'argent met plusieurs jours à être déposé sur son compte. Elle doit donc "jongler avec les factures ou les salaires des employés".


Son compte en banque, qui peut être fermé si la banque a un doute sur la légalité des transactions, est surtout utilisé pour les paiements en crypto-monnaie de la part de ses acheteurs, et elle ne peut contracter aucun crédit, les grands réseaux refusant les clients à risque comme elle.


- "Petit pas" -


La réticence des banques vise aussi les sociétés régulièrement ou occasionnellement liées au cannabis.


Jenn Michelle Pedini, responsable développement chez NORML, l'un des principaux lobbies pro-cannabis, explique à l'AFP qu'elle a "eu des problèmes" avec l'administration quand sa société de conseil a aidé un vendeur de cannabis à monter son affaire.


Le secteur est pourtant en pleine expansion: il génère plus de 10 milliards de dollars de revenus et pourrait atteindre 56 milliards en 2025, selon les lobbies pro-légalisation.


Mais sur les 11.000 banques et instituts de crédits américains, seuls 700 travaillent avec des sociétés liées au cannabis, selon le ministère du Trésor.


La semaine dernière, la Chambre des représentants a adopté un texte visant à protéger les professionnels du cannabis et les entreprises associées d'éventuelles poursuites judiciaires ou fiscales par l'Etat fédéral.


Le "SAFE banking Act" réduit également, selon ses partisans, les risques de cambriolage ou de braquage violent dans un secteur où l'argent liquide est roi.


Les opposants au texte dénoncent un accès plus facile et moins contrôlé au secteur financier pour les cartels de la drogue.


Selon Tanner Daniel, responsable des relations avec le Congrès pour l'Association des banquiers américains (ABA), le vote est un "petit pas en avant nécessaire".



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