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France :Vers une légalisation du cannabis en France ?

C’est officiel, la France prévoit prochainement de légaliser le cannabis thérapeutique.

Quant à la légalisation de l’usage personnel, le débat est ouvert et le gouvernement ne serait pas hostile à l’idée, au grand regret des dealers qui craignent de ne plus avoir le monopole de ce commerce.



Le vendredi 25 octobre 2019, l’Assemblée nationale a donné son aval pour l’expérimentation de l’usage médical du cannabis. L’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) avait exprimé son accord depuis le mois de juillet. Ce projet thérapeutique est prévu pour 2020 et devrait durer deux ans, sur des patients atteints de maladies graves. Apparemment, les principes actifs tels que le THC et le CDB, pourraient être un remède pour ces personnes. Le sujet fait tout de même débat.




Légaliser l’usage personnel : les dealers lésés vont-ils monter un syndicat ?

La France est le premier consommateur de cannabis (et d’anti-dépresseurs) en Europe. Selon l’Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT), 45% des adultes auraient déjà expérimenté cette substance.


Alors qu’au sein du gouvernement, on discute de son éventuelle dépénalisation, on a d’une part ceux qui craignent une recrudescence de la toxicomanie au sein de la population, et d’autre part, ceux qui craignent de voir ce business leur filer entre les doigts.


C’est le cas de Youssouf, 23 ans, habitant du quartier de Bout-en-Train à Saint Ouen, ayant déjà fait de la prison pour avoir été dealer pendant un an. Selon lui, si le cannabis est légalisé, « ç​a serait la galère. Comment on va faire de l’argent ? […] Ici tu peux choper du shit ou de la beuh (herbe), mais que d’une sorte. Dans une boutique, t’aurais plein de variétés.» S’inquiète-il.


Il dit gagner 100€ pour 12h de “travail”. Les dealers prévoient déjà de vendre leur marchandise à un prix plus bas, mais restent inquiets quant à l’existence de parallèles et de réglementations. Si le cannabis devient légal “​ce sera le fuego [le feu, NDLR] dans les cités​ ” ajoute t-il. Des propos assez inquiétants quand on voit déjà l’insécurité qui règne dans les banlieues.


Un choc économique mais aussi social

« L​a légalisation du cannabis, c’est plus un choc social qu’un choc sanitaire. Cela nécessite de mettre un coup de pied dans la fourmilière des banlieues​ » déclare Christian Ben Lakhdar, professeur d’économie à l’Université de Lille. Selon lui, en France, ce sont à peu près 100.000 personnes qui sont impliquées de près ou de loin dans le trafic de cannabis.


Cependant, il craint que les dealers actuels soient « ​probablement les oubliés du système ». I​l préconise que des emplois légaux liés au cannabis soient créés pour faire participer ces jeunes sans repères à cette nouvelle activité.



En France, il y a environ 100.000 personnes impliquées de près ou de loin dans le trafic illégal de cannabis


Depuis mai 2018, l’Insee intègre dans le PIB les revenus liés au trafic de drogue. Ce marché pèse environ 2,7 milliards d’euros, soit 0.1% du PIB français, dont 1 milliard d’euros concernant le cannabis. Une somme non-négligeable que convoite le fisc français.


Selon les spécialistes et le gouvernement, un Cannabis Bio et légal serait vendu au même prix que celui de l’on trouve dans la rue, cela augmenterait légèrement la consommation mais permettrait de démanteler plus facilement les trafics illégaux. Une fois les réseaux souterrains démantelés l’Etat augmenterait le prix du cannabis ainsi que sa taxe, des campagnes de prévention et des accompagnements et suivis médicaux et psychologiques seront mis en place. Cela permettrait donc, à terme, de diminuer la consommation. [Source vidéo le Monde]


L’Uruguay et le Canada ont récemment sauté le pas. Après étude, ils ont considéré la légalisation comme ayant un impact bénéfique par rapport à la prohibition, au delà de son aspect moral et sanitaire. Ce serait, selon ces pays, très rentable économiquement et plus efficace pour lutter contre le trafic et diminuer ainsi la consommation…



Au détriment de la santé des patients et de la liberté des consommateurs qui sont toujours considérés comme des criminels, la #prohibition du #cannabis persiste et a encore de beaux jours devant elle.

Cependant, malgré les discours très prometteurs en faveur de son usage “récréatif”, la France n’a pas l’air prête pour se lancer dans cette aventure et maintient l’arsenal répressif le plus sévère d’Europe. Actuellement, un consommateur reste amendable et peut encourir jusqu’à un an de prison ferme.

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