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France :Face à l’épidémie, un restaurateur se met à vendre du CBD pour tenter de survivre

De la carbonade flamande à la tisane au chanvre. Inutile de rappeler que l’épidémie de coronavirus a fait des ravages dans les rangs des restaurateurs. Beaucoup se sont résignés à serrer les fesses en attendant que ça passe, tâchant de survivre grâce aux aides gouvernementales. Certains se sont essayés à d’autres modes de fonctionnement avec plus ou moins de succès. François Debus, le patron d’un établissement de spécialités régionales installé à Villeneuve d’Ascq, près de Lille, a eu une autre idée. Il a transformé son restaurant en échoppe de CBD.




Quand François Debus a racheté l’établissement, en 2014, les affaires marchaient bien. Très bien même. Avec sa grosse enseigne, largement visible depuis le grand boulevard reliant Lille à Roubaix, « Au Ch’Ti » faisait salle comble tous les midis : « C’était essentiellement une clientèle de professionnels, des entreprises installées dans le quartier », se souvient le gérant. Et lorsque l’épidémie de coronavirus a débarqué, tout s’est arrêté du jour au lendemain, le restaurateur n’ayant jamais envisagé de pratiquer la vente à emporter.


« C’est grâce au salaire de prof de ma femme que l’on pouvait s’en sortir »

« A la reprise, jusqu’en octobre, c’était aussi très difficile. J’ai perdu un tiers de mes tables et beaucoup de clients en télétravail ne venaient plus », déplore-t-il. Au Ch’Ti a bien essayé de se mettre à la vente à emporter pendant le second confinement, mais l’essai n’a pas été transformé : « Avec plus ou moins cinq commandes par jour, les charges à payer, je perdais de l’argent. C’est grâce au salaire de professeur des écoles de ma femme que l’on pouvait s’en sortir », reconnaît le restaurateur.



Il y a trois semaines, François Debus a eu l’idée de changer radicalement d’orientation, temporairement du moins, en se mettant à vendre du cannabidiol. Aussi appelé CBD, il s’agit d’un cannabinoïde présent dans le cannabis mais dépourvu de THC. « Ce sont des produits que je connaissais, j’avais l’habitude d’en prendre contre l’anxiété », explique-t-il. Même pas besoin de créer une nouvelle société, celle du restaurant lui permet en effet de pratiquer des activités connexes en lien avec la restauration.


Ne pas jouer sur l’ambiguïté avec le cannabis

François Debus ne va pas révolutionner le business du CBD, les produits qu’il propose étant somme toute des classiques : huiles, tisanes, fleurs, chocolat… En revanche, il ne compte pas jouer sur l’ambiguïté avec le « vrai » cannabis. « Je parle de bien-être, de détente, de chanvre. L’image du cannabis peut être anxiogène pour les personnes qui connaissent l’établissement », suppose le gérant.


Son CBD shop a ouvert samedi et a déjà attiré une quinzaine de consommateurs. Pour la suite, le restaurateur-vendeur attend de voir. « Si je peux bientôt reprendre mon activité normale, peut-être que je continuerai la vente de CBD. Ça dépend si ça marche bien et comment cela sera perçu par les clients », glisse-t-il. De toute façon, bien malin celui qui sait de quoi demain sera fait.

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