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France :Les promesses du cannabis thérapeutique

L’Assemblée nationale a donné son feu vert: l’expérimentation de l’usage médical du cannabis démarre en 2020 et durera deux ans. Elle concerne près de 3000 patients de tous âges, et est menée dans des centres antidouleur et des services hospitaliers traitant différentes pathologies (cancers, épilepsie, soins palliatifs...).

Cette expérience est conduite par des médecins volontaires formés, comme l’a recommandé le comité mandaté par l’ANSM (Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé), qui a validé l’intérêt médical de la substance. Quatre millions de personnes pourraient être concernées en France. • Ses meilleures indications L’efficacité du cannabis médical est prouvée: - dans les douleurs neuropathiques réfractaires (Parkinson...); - face aux spasmes musculaires douloureux (sclérose en plaques, traumatisme de la moelle épinière...); - dans l’épilepsie sévère résistant aux médicaments; - contre les nausées et pertes d’appétit liées aux traitements des cancers; - pour accompagner une fin de vie plus douce. Des travaux explorent son potentiel en cas de complication d’accident vasculaire cérébral, d’Alzheimer, de glaucome, de douleurs post-zona... • Son mode d’action Le cannabis doit son efficacité à deux composés principaux: le cannabidiol (CBD), un relaxant musculaire, et le tétrahydrocannabinol (THC), qui modifie les sensations et l’état de conscience. L’action thérapeutique dépend de la proportion entre les deux molécules et peut être modulée pour chaque patient. • Sous quelle forme? Il n’y aura pas de "joints sur ordonnance", ce qui se fume étant mauvais pour la santé. L’ANSM a validé plusieurs modes d’administration (vaporisation de fleurs séchées, huiles, tisanes...) à différents niveaux de concentration et de mélanges selon les pathologies. Les prescriptions se font sur ordonnances sécurisées infalsifiables. • Un outil de plus Les médecins qui l’ont testé constatent ses bienfaits chez certains patients. Pour autant, il s’agit d’un outil de plus contre la douleur et non d’une potion magique, tempère le Dr Giniès, directeur du département douleur du CHU de Montpellier: "L’efficacité n’est pas équivalente pour tous. Un tiers des malades sont soulagés dans les douleurs neurologiques; à l’inverse, certains voient leur état s’aggraver ou développent des effets secondaires (fatigue, somnolence...). D’où la nécessité d’un accompagnement médical." • Bientôt disponible en France? L’expérimentation ne vise pas à vérifier l’efficacité de la plante, reconnue par la communauté médicale internationale, mais à préparer la généralisation de ce traitement très attendu par les patients insuffisamment soulagés: composition, dosage, circuit de production, tolérance... À ce jour, les deux médicaments à base de cannabis (Marinol et Sativex) disposant d’une autorisation temporaire d’utilisation (ATU) sont délivrés au compte-gouttes à de rares malades. • Thérapeutique, pas récréatif Autoriser le cannabis thérapeutique n’ouvre pas la voie à la légalisation de l’usage récréatif de la plante. Il est déjà prescrit au Canada depuis quinze ans, dans une grande partie des États-Unis et 19 pays de l’UE (Allemagne, Autriche, Finlande, Italie...). Le cannabis médical était d’ailleurs disponible dans nos pharmacies hexagonales jusqu’en 1953 avant d’être détrôné par la morphine, dont l’emploi dans les fortes douleurs n’a pas augmenté les cas d’addiction. • Intégrer l’expérimentation France Assos Santé conseille aux patients intéressés de se rapprocher de leur médecin et associations de malades pour porter leur candidature.

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