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WEEDYLAND TIMES

France :Pourquoi les gendarmes vont devoir cultiver du cannabis

Après la saisie de 400 jeunes plantes étiquetées « cannabis » dans deux grandes surfaces et chez deux fleuristes du Puy-de-Dôme, les gendarmes vont devoir cultiver de l’herbe pour résoudre leur enquête et déterminer si ces plantes produisent du THC. Explications.

Les gendarmes vont cultiver du cannabis. Non, le médiateur de La Montagne n’a pas fumé ! Il s’agit de la conséquence directe de leur saisie. Les gérants des surfaces commerciales pensaient, eux, vendre du chanvre d’ornement comme l’expliquaient nos journalistes Leila Aberkane et Jean-Baptiste Ledys. Ce qui est tout à fait légal.


Car il existe en fait trois sortes de cannabis (on synthétise) : le chanvre agricole utilisé notamment dans le bâtiment pour ses qualités d’isolant ; le cannabis avec la substance dite CBD pour cannabidiol qui détend ou qui soigne ; et enfin le cannabis “qui fait rire”, considéré comme stupéfiant en raison de la présence du THC (tétrahydrocannabinol). Des centaines de plants étiquetés "cannabis" en vente dans des grandes surfaces et dans des jardineries dans le Puy-de-Dôme Quel était ce cannabis vendu en grandes surfaces ? Dans notre article, les gendarmes expliquaient qu’ils attendaient les résultats des analyses du laboratoire de police scientifique. Sauf que le taux de THC se mesure uniquement sur les fleurs des plantes. Voilà pourquoi les enquêteurs vont devoir faire pousser et arroser leur saisie et cela va durer au moins jusqu’au mois de septembre prochain ! Du cannabis, oui, mais quel cannabis ? Plusieurs lecteurs sont outrés de la présence de ces plantes dans des magasins comme John : « Et la prochaine étape, c’est quoi ? De l’héroïne au rayon sucre roux (brown sugar) ? Chaque fois qu’on croit qu’ils ont franchi la limite, on se rend compte qu’ils l’ont dépassé depuis longtemps ». Les forces de l’ordre feraient mieux d’aller dans les endroits où le trafic de drogues se fait librement à coups d’armes à feu…" écrit un lecteur sur la page Facebook de La Montagne. Mais d’autres lecteurs maîtrisent le sujet et notent l’ironie de la situation. C’est le cas d’Isabelle Dervieux sur notre page Facebook : « “Cannabis sativa” est le nom botanique des deux types de chanvres, donc il va falloir prouver qu’il est illégal de vendre une plante avec son nom officiel en latin ». Ou Mat qui se dit “généticien horticole” : « Je travaille tous les jours avec la classification latine des plantes. Ceci était bel et bien du cannabis, car ce mot n’est que la traduction latine du mot français chanvre ». « Soixante ans de répression avec une communication quasiment inexistante, on voit bien le résultat aujourd’hui… Pendant ce temps, partout en Europe et en Amérique du Nord, la légalisation est déjà en place et il y a maintenant assez de recul pour comprendre qu’en France on marche à l’envers », déplore Kévin.

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